Il ejeverraitoujoursst de ces films qui vous marquent, profondément, instantanément : vous n’êtes plus la même personne après l’avoir vu.

Bien qu’intéressée par le sujet, je ne me doutais pas que l’impact serait si fort.

« Je verrai toujours vos visages » nous embarque dans les coulisses de la Justice Restaurative, dispositif mis en place depuis 2014 en France, et qui consiste à instaurer un dialogue entre agresseurs et victimes, encadrés par des professionnels de la Justice et accompagnés par des bénévoles formés à ce type de mesure.

Le ton du film, proche du documentaire, et la direction des acteurs, ciselée, nous embarque dans un processus lent, bouleversant d’humanité, où la parole de chacun doit être respectée, totalement à contre-courant d’une société au rythme effréné, où la singularité des parcours de vie semble ne plus intéresser personne.

Ici on écoute, on tente, envers et contre tout, de ne pas juger mais d’accueillir les récits personnels comme les éléments déterminants d’une vie qui bascule, du point de vue de la victime et de celui du coupable. Exercice périlleux mais néanmoins nécessaire pour pouvoir un jour, peut-être, accepter voire pardonner.

« J’ai appris à arrêter de haïr, pour commencer à aimer ».

Ce troisième long-métrage de Jeanne Herry, réalisatrice du poignant Pupille, frappe en plein cœur et interroge notre concept de Justice, avec subtilité et profondeur.

Marion

 

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